Lundi 7 février: quand les galères nous poursuivent

A peine réveillés que nous voilà face à un nouveau problème : des vibrations étranges dans nos barres, qui semblent comme désaxées, rendent la maniabilité du bateau très médiocre.

Étant entourés de sargasses (ces immondes algues qui polluent les plages des Antilles), notre première hypothèse est qu’une algue s’est glissée dans les safrans. Mais après une manœuvre pour les dégager, les vibrations sont toujours présentes.

Avant d’avoir pu trouver une solution, nous sommes alertés par Jordi. Le dessalinisateur (l’appareil qui nous permet de “fabriquer” de l’eau potable à partir de l’eau de mer) ne fonctionne plus …

Les réservoirs ne contiennent plus que 70L, ce qui est bien insuffisant pour 4 adultes et un bébé pour le temps de navigation restant…

Une batterie HS, un bateau peu manœuvrant, plus de moyen de communication avec le reste du monde, une potentielle pénurie d’eau douce en vue : une petite sensation de malédiction se fait sentir. Nous en venons même à nous demander si notre bateau n’a pas été saboté tellement les galères s’enchaînent!

L’origine de la panne du dessalinateur est vite repérée par nos deux Mc Giver, et après deux heures de trifouillage de filtres, le dessalinisateur est reparti !

Restent les barres, toujours aussi difficiles à manœuvrer. Nous mettons le bateau à la cape et Melchior plonge pour inspecter les safrans. Origine du problème repérée : un morceau de filet de pèche s’était coincé dans un des safrans.

Après ces deux incidents, la journée s’achève en douceur et la pétole s’installe peu à peu.

Nous commençons la nuit au moteur, GV affalée.

Toujours aucun bateau visible sur nos instruments.

Une nouvelle tentative pour notre téléphone satellite: le maraboutage. Initié par Nina, sur fond d’os de poulet espagnol transgénique, de flambée du fameux fil de pêche et d’incantations très largement inspirées du Roi Lion. Tout cela n’a évidement pas suffi à réanimer le téléphone, mais aura eu le mérite de nous faire bien rire!